Premier Bilan

L'enquête est toujours en cours et a pour ambition de réunir à terme plusieurs centaines de réponses. Néanmoins cent personnes ayant déjà répondu, un premier bilan sur la base de ces réponses a été fait.

Ce premier bilan est découpé en 4 parties. La première partie est une sélection de descriptions larges et variées. Les deuxième et troisième parties regroupent les données concrètes, sur les participants (genre, age) et sur les aspects factuels de leurs orgasmes (durées, intensités, fréquences). Enfin la quatrième et dernière partie développe et classe par types (sensoriel, métaphoriques, émotionnel) les différents mots et adjectifs employés dans les descriptions du vécu des orgasmes.

Vue de l'installation "Fleur Orgasmique" réalisée à partir des résultats de cette enquête à l'occasion 
de la présentation au laboratoire virtuel du projet Synesthéorie, hébergé par l'île métalectures de la FrancoGrid

A) SÉLECTION DE DESCRIPTIONS :

Pour démarrer ce bilan, voici une série de descriptions sélectionnées parmi les plus belles, les plus touchantes ou les plus percutantes des réponses qui ont été apportées durant le questionnaire :

  • «  c'est comme une descente de manège à sensation. Ça va tout d'un coup, on fait "wouahaaaaa" et après ça revient plus à la normale. Mais en descendant du manège, on plane un peu. Et faire l'amour, c'est comme un concert, une transe qui envahit toute la personne, un vrai partage. Et là aussi, on plane pendant au moins une heure après.  » une femme de 23 ans

  • «   Léger, fluide, un peu comme une bulle de savon avec une densité moindre pour monter encore plus haut. // Une dimension spatiale et sonore, ou l'espace temps se voit entièrement modifié. Une translation d'une partie du corps et de l'esprit vers des contrées étendues ou locales appartenant  à une autre réalité. // J'en ai deux types. Un qui se veut sauvage et exotique donc très coloré, bruyant, piquant, agressif et sucré. L'autre est beaucoup plus dans la légèreté dans des tons bleutés, un espèce de camaïeux translucide, des formes sphériques, au goût acidulé.  » une femme de 24 ans

  • «  Si mes orgasmes étaient une couleur elle serait multiple je crois qu'un arc-en-ciel feu d'artifice de couleurs pourrait éventuellement bien les définir. Si c'était un gout se serait une saveur sucrée douce ou épicée et  parfois très sucrée et croustillante mais avec un cœur mou toujours mou et sucré ; peut être une grosse meringue ou bien un fondant au chocolat avec une croute dure et un cœur bien liquide et sucré avec en prime une petite chantilly aux fraises sur le dessus. En clair mes orgasmes sont GOURMANDS!  » un homme de 28 ans

  •  «  chaleur, tension, légèreté, diffusion, bulle gonflée qui explose, perte/confusion des sens, sensation de liberté, d'amour, de beauté, d'éternité,... ça ressemble un peu à une montée et aux sensations de mdma et exta, pour avoir essayé ces produits 2-3 fois dans ma vie... mais en beaucoup plus intense et réel...  » une femme de 29 ans

  • «  Généralement très lisses, souples, aqueux, mais solides. Parfois, mais plus rarement un peu rugueux, voir très denses et revêches. // La dimension est très variable. Certains orgasmes sont locaux, précis, gentils, presque timides. D'autres sont amples, sulfureux, vastes, puissants et envahissants. Ils peuvent également être très pointus, telles des flèches qui nous cribleraient tout à coup le corps, ou encore un rayon lumineux venant fissurer la masse de notre être pour ensuite mieux la réunir. D'autres fois ils s'agit bien d'avantage de vague vertigineuse, de tsunami intérieur se répandant rapidement au-delà de soi. // Pour l’essentiel ils sont acidulés, un peu sucré ou plus âpres. Ils peuvent varier d'un goût bonbons cerise à la pleine chair d'une viande rouge crues et sanguinolente. Les couleurs, bien que toujours très lumineuses, sont d'ailleurs dans les tons de ces saveurs là : allant de l'orangé, du jaune citron au pourpre, bordeaux et rouge sang. // Les orgasmes me bouleversent sans cesse, toujours. Ils sont un degré ultime de la vie et une fois dévoilé très vite se métamorphose en mirage courant d'air aspirant/appelant aussitôt à nouveau le désir et le manque  » une femme de 30 ans

  •  «  étant donné qu'ils sont tous différents, c'est difficile à dire ... ceux que je préfère, propagent une douce vague de chaleur assez hallucinante en sensations, comme si j'ouvrais un coffre fort et que la lumière m'éblouissait. Quand cela arrive je suis totalement déconnectée du monde.  »   une femme de 33 ans

  • «  Il y a toutes les comparaisons avec les flashs des drogues, qui sont intéressantes, je ne me souviens pas très bien des termes utilisés par les toxicos pour décrire ces orgasmes artificiels et solitaires, mais je crois que certains parlent d'animaux qui prennent forme, qui nous prennent, genre le dragon, le cheval et sa course, les aigles et leur élan dans le vide, quoi d'autre, le singe se jetant vers une branche sur laquelle il va rebondir, etc. Je pense que ces totems orgasmiques existent aussi, et en général, mes orgasmes masturbatoires sont "serpents", alors que ceux avec partenaires sont "poulpesque", au sens où il y a des tentacules de partout connectés à mon corps en fonction de la connexion charnelle à l'autre.  » un homme de 41 ans

  • «  Explosif, libérateur, fusionnel. Parfois, lorsque le plaisir est trop retenu, ils peuvent être dérangeants, comme un bégaiement épileptique, presque douloureux à sentir l'explosion trop faible pour libérer la tension accumulée ; ou au contraire, s'éteindre par trop de retenue. Le plus souvent localisé, au point d'explosion. Il diffuse parfois dans le corps entier, le vidant instantanément. Après l'orgasme violent, souvent l'esprit part dans une accumulation d'images sans relations, comme un zapping halluciné de l'esprit. Images enfantines, drôles, sans logique, comme un cinéma délirant... // Comme un verre de frizengeist flambé : chaud et liquoreux autour, et un cœur de fraicheur qui secoue les synapses ! Ou encore le plaisir d'une cuisine moléculaire, comme une sphère tiède que l'on mord et qui explose en bouche, mélangeant les textures et les gouts. // Je constate que leur 'tonalité' dépend souvent de l'alchimie réalisée avec la partenaire. De mécanique avec un plaisir factuel, ils peuvent être un délice partagé et fusionnel... D'une certaine façon, l'orgasme n'est pas un processus individuel (l'orgasme masturbatoire est purement mécanique et reproductible), mais un objet commun activé par les plaisirs des partenaires...  » un homme de 43 ans

  • «  Assez violents, mais contenus, comme une vague intérieure qui déferle dans tout le corps tout en prenant sa source à la base de la verge, crispant le moindre muscle en ondes liquides décroissantes. // Aux dimensions du corps, à l'intérieur duquel ils résonnent, sur un ton très grave, à la façon du tambour d'une galère de combat. Il y a une idée de terrassement dans la façon dont il prend possession du corps pour l'immobiliser. // Ils ont le goût de la terre, et des choses qui poussent. Une force de vie à l’œuvre, le goût d'un sexe féminin qui s'épanche pour exprimer sa faim. Des saveurs très primales.  » un homme de 49 ans

  • «  Délicieusement violents. // Plein, dense, sonore, extatique, Tellurique et cosmique. // Poivre et rouge. Mangue et eau de source  » un homme de 50 ans

  • «  petites bulles de bien être qui éclatent venant de mon ventre profond , courant sous la peau, les bulles s'étirent, se déforment , serpentent souvent , ne deviennent qu'une seule lame, dense, épaisse, lourde, La lame commence à clignoter, vibrer, se tortille, parcourt tout mon corps, devient très chaude, parfois brûle, et s'explose en une myriade de bulles lumineuses et denses, plus de corps physique, une sorte de dématérialisation, c'est doux et violent à la fois , tour à tour, moelleux,et acéré,  rouge et bleu velours et tout le corps se reforme à coup de pulsation lentes, s'étirant et cotonneuses. // Surement spatial, vibratoire, comme un caisson de basses, parfois très affûté en un seul point et aigu. // Rouge, bleu, velouté, salé, acidulé. // Il y a cette atteinte d'un niveau de conscience "innommable' il y a quelque chose de Sisyphe, Comme si au moment de la dématérialisation je me trouvais si proche de me fondre dans le Tout inconnu et pourtant perçu et à portée de mon conscient mais cependant inaccessible, l'orgasme me donne le goût et le désir du passage possible vers un autre espace temps forme …  » une femme de 55 ans


********************************************************************************************

B) DONNÉES IDENTITAIRES  :

1.GENRE

A ce stade, les réponses ont été réalisées par 62% de femmes, 37% d'hommes, et 1% d'autres (ici précisé comme étant un «  organisme cybernétique transgenre  »).



2.AGE

L'age moyen des personnes ayant répondu est de 29 ans, avec 27 ans pour les femmes, 33 ans pour les hommes et 21 ans pour les autres. Également, 13% des sondés avaient moins de 20 ans, 47% entre 20 et 30 ans, 25% entre 30 et 40 ans, 8% entre 40 et 50 ans et enfin 7% entre 50 et 60 ans.




********************************************************************************************

C) DONNÉES CONCRÈTES SUR LES ORGASMES  :

NB : La quasi-totalité des questions de cette partie donnaient la possibilité de choix multiples. Les résultats présentés sont sous la forme de XX % des sondés pour chacune des réponses possibles, c'est pourquoi la somme des pourcentages des réponses peut différer de 100.

 1.DURÉE DE L'ORGASME

La durée de l'orgasme peut-être pour  :
•    68% des sondés de quelques secondes (66% des femmes et 73% des hommes)
•    24% d'environ 1 minute (22% des femmes, 27% des hommes)
•    24% de plusieurs minutes (24% des femmes, 21% des hommes, 100% des autres)
•    14% en continu jusqu'à l'épuisement (16% des femmes, 10% des hommes)
•    2% autre


Précisions  de femmes :
  • Quelques secondes seulement, car la moindre stimulation ensuite me donne l'impression que je suis sur le point de mourir (18 ans)
  • Dépend de la fatigue, de l'excitation et de la position (19 ans)
  • Durée en fonction des contractions vaginales. Au-delà de cinq contractions, je me retrouve au bord de l'évanouissement (21 ans)
  • Difficile à dire, impression d’ellipse temporaire, de suspension. Je perds la notion du temps (24 ans)
  • Alternance de phases  : orgasmes entre 10 à 30 minutes et phase de détente et caresse entre 5 et 30 minutes. Durant un rapport, je peux connaître jusqu'à 10 à 20 phases d'orgasme (55 ans)
Précisions d'hommes :
  • Bref et violent pendant la masturbation, plus lent et espacé / saccadé pendant le coït (25 ans)
  • Relatif au type d'orgasme  : Quelques secondes de décharges intenses pour le traditionnel, plusieurs minutes de shoot pour le SM et à volonté pour le tantrique. (32 ans)
  • Explosion orgasmique soudaine, mais le plaisir pouvant s'étirer jusqu'à la minute dans une sorte d'onde chaleureuse (41 ans).
  • Avec éjaculation l'orgasme est très bref. Sans, il s'étend dans une série de contractions orgasmiques se répétant en écho jusqu'à épuisement (49 ans)
  • C'est comme une force qui ne cesse de gravir, avec des retombées plus attardées, et puis ça reprend davantage...et bien souvent la nuit laisse place à la lueur du jour, toujours autant en entrain, comme si je venais de retrouver ma future épouse, depuis quelques instants. C'est magique (51 ans)
Précisions d'autres  :
  • Durée pouvant être étendue soit grâce à l'utilisation de vibro, soit par une stimulation multiple des zones érogènes (21 ans)


 2.INTENSITÉ

L'intensité des orgasmes a été qualifiée par :
•    28% : Intensité constante et très forte (26% des femmes, 30% des hommes, 100% des autres)
•    32% : Le plus souvent de forte intensité (32% des femmes, 32% des hommes)
•    9% : intensité constante et moyenne (8% des femmes, 11% des hommes)
•    15% : le plus souvent d'intensité moyenne (11% des femmes, 22% des hommes)
•    1% : intensité constante et faible (2% des femmes, 0% des hommes)
•    1% : le plus souvent de faible intensité (0% des femmes, 3% des hommes)
•    27% : très variable (31% des femmes, 24% des hommes)
•    1% : autre


Précisions  de femmes :
  • Selon mon humeur (soucis ou pas), selon le temps des préliminaires, de l'intensité de l'acte ... l'orgasme peut être vraiment très diversifié. Parfois un peu décevant, parfois étonnant  (33 ans)
  • L'intensité est souvent de très forte. Il provoque chez moi une tension telle que même ma vue en est troublée. Il s'installe un voile de couleur sur ma vision les yeux fermés (53 ans)
  • "Très variable" dépend beaucoup du sentiment de confiance généré par l'autre, plus difficile avec plusieurs partenaires de ressentir la confiance totale, trop de parasites souvent. Un geste mal ressenti suffit à faire considérablement baisser l'intensité de l'orgasme voire parfois l'annuler (55 ans)
Précisions d'hommes  :
  • L'intensité est plus importante après une période de "jeun" (25 ans)
  • L'intensité dépend du temps de préparation et d'excitation, il me semble, ou de la charge accumulée par la qualité de l'interaction. On pourrait créer une échelle en degrés de 0, là où ça gèle, et c'est l'orgasme rentré, presque désagréable, qui nous échappe en nous dépossédant, à 100 degrés, où c'est le plus bouillant, tellement qu'il s'évapore de nous ! (41 ans)
  • Curieusement, l'orgasme semble être peu lié au plaisir qui l'a déclenché... Parfois un plaisir lent et intense peut mener à un final presque décevant, et au contraire, je peux être surpris par un orgasme intense, sans réel plaisir préalable. Il peut arriver aussi d'être 'usé de plaisir', et ne plus pouvoir atteindre l'orgasme, alors le plaisir s'accumule sans cesse (43 ans)
  • L'état physique joue énormément, ainsi bien sûr que l'état d'esprit et les fantasmes convoqués à cette occasion. La retenue du sperme sur-multiplie cette intensité, ainsi que la chaleur d'une douche très chaude, dans une moindre mesure (49 ans)
  • C'est curieux, mais avec le temps, j'ai appris à me laisser gagner rapidement par cet orgasme et de le vivre pleinement pendant quelque temps. Beaucoup plus longtemps et fort qu'avant (50 ans)
  • Des sensations nouvelles nous submergent et nous transcendent d'extase (51 ans)
Précisions d'autre  :
  • Dans les cas d'orgasme à forte intensité, j'utiliserai le terme de "vague" pour les décrire. Ce n'est donc pas une intensité constante, mais plutôt un mouvement ondulatoire (21 ans)


 3.FORME

La forme des orgasmes a été considérée pour  :
•    30% toujours linéaires avec montée progressive (37% des femmes, 19% des hommes)
•    23% toujours linéaires avec un déclenchement brutal et très rapide (19% des femmes, 30% des hommes)
•    40% pas toujours linéaires, ils peuvent connaitre plusieurs sauts et sursauts,,, (32% des femmes, 51% des hommes, 100% des autres)
•    4% jamais linéaires (5% femmes, 3% hommes)
•    3% autre


Précisions  de femmes :
  • Comme un oscilloscope, les formes varient progressives (du petit chatouillement à la transe qui vous projette dans un monde parallèle). Ces formes peuvent être des droites, des sinusoïdales, des courbes ou des points. Encore une fois, il faut jouer avec les boutons pour que les formes changent. (24 ans)
  • Ça monte doucement, mais quand ça a dépassé un certain seuil c'est très violent.  Il se peut que le seuil ne soit pas dépassé et que ça "retombe" mais quand l'orgasme est là, il s'étale sur une minute avec une forte intensité (28 ans)
  • Ils sont finalement assez variables : parfois, ils sont inquiétants, ils explosent sans prévenir, parfois ils montent lentement et sont assez laborieux à venir, d'autres fois encore au contraire, ils sont très fluides dans leur progression, dans un mouvement doux et presque rassurant (30 ans)
  • Toujours en rapport au ressenti/partage/échange, ils peuvent être une lente montée très longue en puissance ou à déclenchement brutal dans un contexte solitaire, comme un lâcher de toutes tensions, stress, Ils sont aussi parfois très mouvants, fluide, en vagues successives, longues ou courtes. Ils sont toujours une surprise dans leurs formes (55 ans)
Précisions  d'hommes :
  • Parfois très forts et très brefs, parfois plus doux, et parfois avec des interruptions d'intensité, comme si quelqu'un avait appuyé sur pause pour faire renaitre l'intensité de plus belle quelques secondes après (28 ans)
  • Parfois l'orgasme est comme une secousse sismique et a des répliques, des secousses secondaires. En fait, comme je vois ma montée d'orgasme non comme une ligne sur un graphique, mais elle aussi comme une spirale convergente et ascendante qui met en résonance mon être et qui va aller vers le point culminant de jaillissement final, (avec parfois une dernière spirale centrifuge post-orgasmique, qui peut dans les meilleurs cas repartir vers un second orgasme si par chance l'énergie ne se dissipe pas) (41 ans)
  • On peut plutôt les comparer à un écho revenant plusieurs fois en s'affaiblissant, à partir d'un jaillissement intérieur initial, auquel peut faire écho le jaillissement du sperme (49 ans)
  • Le déclenchement est rapide et brutal, comme une porte que l'on ouvrirait brutalement à tous les vents, au soleil et à la pluie (50 ans)
Précisions  d'autre :
  • Je parlerai plutôt d'une forme non-linéaire, avec la métaphore maritime. Le refoulement de la vague, puis la remontée, etc. (21 ans)


 4.DURÉE POUR PARVENIR A L'ORGASME

Les réponses  :
•    2% généralement, quelques secondes (0% des femmes, 5% des hommes)
•    37% quelques minutes (45% des femmes, 22% des hommes, 100% des autres)
•    25% généralement, plusieurs dizaines de minutes, voir plus d'une heure (18% des femmes, 38% des hommes)
•    36% c'est très variable (37% des femmes, 35% des hommes)
•    0% autre


Précisions  de femmes :
  • Avec ma main, à n'importe quel moment. ça va de 3 à 15-20minutes si je veux prendre mon temps et me faire monter comme il se doit (18 ans)
  • Le plus souvent, 30 minutes "à la main". Aidée d'un vibromasseur, le temps descend souvent à 5 ou 10 minutes (21 ans)
  • En moyenne, l'orgasme vient 10 à 15 minutes après avoir commencé à me caresser, mais c'est valable uniquement lorsque je suis seule, cela devient un peu plus long lorsque je me caresse devant mon copain (25 ans)
  • Je prends tout d'abord beaucoup de plaisir avec mon partenaire puis lorsque je décide qu'il est temps de jouir cela me prend quelques minutes (25 ans)
  • ça dépend si c'est un orgasme vaginal ou clitoridien; pour un clitoridien, quelques minutes me suffisent lorsque c'est bien fait. Mais pour un orgasme vaginal, il me faut plus de temps!! Après tout dépend de mon degré d'excitation (25 ans)
  • quelques minutes sans vibromasseur, et quelques secondes avec (30 ans)
  • Cela dépend de la position, il y  des positions mécaniques qui peuvent me faire jouir en quelques secondes (sodomie essentiellement). Pour les autres, c'est variable (cycle menstruel, partenaire, période d'abstinence...) (28 ans)
  • Tout dépend de la technique utilisée (sextoys, main, cunnilingus, pénétration...). Le plus rapide, mais pas forcément le plus fort étant le sextoy (rabbit) (36 ans)
  • Je peux jouir en moins d'une minute, mais lors d'un rapport, on prend notre temps et celà peut durer jusqu'à deux heures (55 ans)
  • Dépend du contexte, même la couleur du ciel peut avoir une influence ;) (55 ans)
Précisions  d'hommes :
  • Cela peut prendre à peine une minute comme une heure. Cela dépend de différent facteur mais en général j'arrive à faire durer comme j'en ai envie (36 ans)
  • Cela peut aller de quelques minutes, à plusieurs heures, en fonction de ce qui est intéressant à vivre, le plaisir d'avant l'orgasme, ou l'orgasme lui-même, quand du moins je parviens à décider de quoi que ce soit. Autrement dit, tout dépend si c'est à l'issue d'une masturbation ou dans un rapport avec une partenaire. (41 ans)
  • J'arrive aujourd'hui à contrôler l'arrivée de l'orgasme, et en général à le synchroniser avec celui de ma partenaire, cherchant l'un et l'autre à multiplier son plaisir par l'écho qu'il produit. De plus en plus, je ne cherche que le plaisir de celui de ma partenaire, me laissant déborder par le mien. En fonction du jeu ou de l'ambiance voulue, cela peut donc aller de quelques secondes (un plaisir complice dans un parking), à plusieurs heures (épuisement par le plaisir, et la recherche d'une très lente montée synchrone). (43 ans)
  • De fait, il est possible et plutôt facile d'y arriver en quelques minutes, mais pour peu qu'il n'y ait pas de contrainte de temps, il est bien plus agréable de faire durer la montée progressive de l'excitation, en variant les scénarios des fantasmes invoqués, ou en laissant l'imagination vaticiner à son aise, suivant les moments. Alors fatalement, ça peut durer très longtemps (49 ans)
  • Des fois je reste en érection continue, et je jouis au matin seulement (51 ans)


 5.FRÉQUENCE DES ORGASMES LORS DES RAPPORTS SEXUELS

Les réponses  :
•    16% toujours et généralement plusieurs fois (16% des femmes, 16% des hommes)
•    19% toujours et généralement une seule fois (13% des femmes, 30% des hommes)
•    27% pas toujours, mais très souvent (27% des femmes, 27% des hommes)
•    9% généralement une fois sur deux (13% des femmes, 3% des hommes)
•    7% très rarement (6% des femmes, 8% des hommes)
•    3% jamais (5% des femmes, 0% des hommes)
•    16% Cela dépend du partenaire et/ou de la période de vie (18% des femmes, 11% des hommes, 100% des autres)
•    3% autre (3% des femmes, 3% des hommes)


Précisions  de femmes :
  • Seulement si je me touche ou me fait caresser le clitoris ! (18 ans)
  • pour moi, avec quelqu'un, l'orgasme est une entrée, c'est une sorte de pré-requis à la transe érotique. Une fois que j'ai joui, je suis dans une détente et un apaisement qui permet à l'ensemble de mon corps de passer dans un état second, difficile à trouver tant que mon corps et ma pensée sont tendus par l'envie de jouir. J'aime jouir, mais j'aime surtout l'après-jouissance. Et plus l'orgasme est complet, plus la suite promet d'être puissante. (37 ans)
  • Le mauvais geste, le mauvais moment, la mauvaise pensée, un courant d'air, je déteste, la vision d'un détail, un son, une lumière qui change etc. et ce qui semble toujours possible devient inaccessible... (55 ans)
Précisions  d'hommes :
  • Cela dépend aussi du partenaire. Si elle n'y arrive pas, j'en ai beaucoup moins envie. (32 ans)
  • Ma 'recherche' porte plus sur la montée du plaisir et sa retenue, pour augmenter la puissance de l'orgasme (le mien et de ma partenaire), nous menant à l'épuisement, et souvent l'incapacité de recommencer de suite...Parfois, et sans en connaitre la raison réelle (attente, fantasme,...), il peut arriver de recommencer sans fin, comme un désir boulimique, où le corps épuisé accumule les orgasmes, comme un jeu, un sacrifice au désir. (43 ans)
  • Si l'entente sexuelle est bonne alors on peut faire durer le rapport pendant des heures, voire toute la nuit avant de peut-être s'accorder un orgasme au matin, typiquement (49 ans)
  • très rarement, je dois me masturber pour atteindre l'orgasme, et je le fais à la fin du rapport ou du jeu sexuel, pour savourer le plaisir de la sensualité partagée au maximum... (54 ans)
Précisions d'autre  :
  • Il m'est parfois plus "difficile" de parvenir à l'orgasme avec certains partenaires si mes pratiques ne lui sont pas connues et réciproquement. Il y a un certain plaisir à pratiquer une sexualité qui n'aboutira pas forcément à l'orgasme, mais permettra de s'accorder sur une pratique commune. Dans d'autres cas, il arrive que je parvienne de façon quasi-systématique à l'orgasme. (21 ans)


 6.TYPES ORGASMES

A la question : "connaissez-vous plusieurs types d'orgasmes", les sondés ont répondu pour  :
•    52% oui plusieurs (66% des femmes, 43% des hommes, 1% des autres)
•    48% non, un seul (34% des femmes, 57% des hommes)


Dans cette partie, les sondés étaient libres de préciser les types d'orgasmes qu'ils vivaient. Voici la liste des termes employés  :
  • "Clitoridien" cité par 90%  des femmes et 100%  des autres
  • "Verge" cité par 68% des hommes
  • "Vaginal" cité par 50% des femmes et 100% des autres
  • "Anal" cité par 26%  des femmes et 30% des hommes
  • "Point G" cité par 16%  des femmes et 100% des autres
  • "Avec éjaculation" cité par 3% des femmes, 32% des hommes et 100% des autres
  • "Sans éjaculation" cité par 2% des femmes, 14% des hommes et 100% des autres
  • "Tétons" cité par 6% des femmes et 3% des hommes
  • "Col de l'utérus" cité par 5% des femmes
  • "Mélange Anal + Clitoridien + Vaginal" cité par 5% des femmes
  • "Mélange Clitoridien + Vaginal" cité par 5% des femmes
  • "Pied" cité  par 3% des hommes
  • "Buccal" cité par 3% des hommes
  • "Prostate" cité par 3% des hommes
  • "Gland" cité par 3% des hommes
  • "Testicules" cité par 3% des hommes
  • "Entrée du vagin" cité par 2% des femmes


********************************************************************************************

D) DESCRIPTION DES ORGASMES

Il est important de préciser que seuls 61% des sondés ont répondu de façon complète aux questions de description.
Parmi les 39% des participants restants :
•    10% n'ont pas répondu à une question sur trois (4% de femmes, 6% d'hommes)
•    11% n'ont pas répondu à deux questions sur trois (3% de femmes, 8% hommes)
•    18% n'ont répondu à aucune question. (14% de femmes, 4% sont d'hommes).

Également, la méthode employée pour cette partie a consisté à extraire et lister les mots de vocabulaire employés dans l'ensemble des réponses. Elles ont été ensuite classées par genre et par fréquence d'emploi. Les pourcentages reposent sur le nombre de sondés (par exemple, 48% des sondés ont employé les mots violent et brutal pour qualifier leurs orgasmes).

 1.CARACTÈRE

Les mots employés sont :
•    Violent, brutal (48%)
•    Fort, Intense, Puissant (19%)
•    Explosifs, expansifs, sulfureux (8%)
•    Libérateurs (5%)
•    Bourdonnant, vibrant, pétillant (4%)
•    Bref, court (4%)
•    Timide, discret (3%)
•    Enveloppant, envahissant (3%)
•    Profond (2%)
•    Oppressant, enfermé (2%)

Ou encore voluptueux, agressif, fusionnel, extatique, tellurique, cosmique, épileptique, psychotrope...



 2.FORME

•    Par flot, vague, océanique (5%)
•    Feu d'artifice (2%)
•    Pointu (2%)
•    Corps dissout (2%)
•    Sphérique (1%)
•    Éclair (1%)

Ou encore continu, plein, en spirale, profond, arrondi, planant, vidé...


Quelques exemples  :
  • «  - chaud, enveloppant,... comme plonger dans de l'eau brûlante quand on a froid - explosif aussi, comme une bulle qui gonfle, gonfle et finit par éclater - léger, en tout cas une sensation de ne plus sentir son poids - soulageant, comme une tension qui éclate ou se relâche  » une femme de 29 ans
  • «  Cela part comme un jet vertical qui jaillit, puis qui redescend parfois en volute spirale avec à chaque tour une dissipation de la sensation... Donc, selon que je le regarde de l'extérieur : 30 à 70 cm et quand je suis dedans, de 3 à 7 mètres.  » un homme de 41 ans


 3.DIMENSION SPATIALE

•    Étendu, grand, immense, vaste (40%)
•    Local, concentré, intérieur (31%)
•    Vide (1%)


Quelques exemples  :
  • «   Étendu, souvent très étendu dans l'espace, parfois oppressant : comme un besoin de s'étendre davantage, dans l'espace mais l'impression d'être enfermée dans mon propre corps. Ce qui est à la fois très agréable et désagréable : cette sensation de pouvoir m'étendre plus que de coutume, mais de ne jamais franchir les limites de mon corps. Je crois que cette sensation se fait sentir à la fin de l'orgasme (à vérifier).  » (un autre de 21 ans)
  • «  - plutôt spatial que sonore, d'ailleurs pendant l'orgasme je n'entends presque plus, ou lors tous les sons semblent loin ou voilés - part du local et se diffuse dans tout le corps, en particulier torse, poitrine, tête, mains,... mais aussi pieds dans une certaine mesure...  » une femme de 29 ans
  • «  Dimension spatiale : un grand vide  » un homme de 32 ans 
  • «  1- étendu au tronc 2- très local 3- étendu au corps entier 4- corps entier et espace autour 5- Univers 6- Intérieur des cellules  » une femme de 37 ans
  • «  Sensation corporelle à la fois d'en dehors et en dedans. sensation de planer avant et pendant.  » un homme de 39 ans


 4.DIMENSION SONORE

•    Aigu (24 %)
•    Grave (19%)
•    Sourd, assourdissant (5%)
•    Doux et sauvage (1%)
•    bruyant (1%)


Quelques exemples  :
  •  «  une plongée en apnée dans une galaxie de mélodie douce et sauvage  » une femme de 20 ans
  • «   Grave, un son toujours grave et relativement continu. Un bourdonnement.  » (un autre de 21 ans)
  • «  bourdonnement un peu sourd, plutôt dans les graves  » un homme de 32 ans
  • «  sourds et puissants, comme assourdis par une épaisse couverture de laine, enveloppants comme un son qui se réverbère dans un petit studio.  » une femme de 37 ans


 5.ODEURS

Une seule et unique personne (1%) a parlé d'odeur : «  Enfin, il y a l'odeur, qui varie entre la poudre et le souffre, et c'est pas diable sorcier, et l'odeur marine et poissonneuse des algues un jour de grande marée venté.  » un homme de 41 ans


 6.TEXTURE DES ORGASMES

•    Fluide, liquide, aqueux, huilé, glissant, visqueux, juteux (30%)
•    Doux, suave (25%)
•    Chaud, brûlant (19%)
•    Vaporeux, léger, aérien, planant, brumeux (8%)
•    Électrique (7%)
•    Dense, épais, solide, lourd (7%)
•    Onctueux, moelleux, velouté, cotonneux (7%)
•    Éblouissant, étincelant, lumineux (5%)
•    Rèche, rugueux, revêche, âpres (4%)
•    Piquants(4%)
•    Grumeleux, granuleux (3%)
•    Douloureux, dur (3%)

Mais aussi souple, ripoliné, verni, acéré, tranchant, saccadé, vibrant, métallique...


Quelques exemples  :
  • «  En fonction des circonstances : - Doux et lisses - Rêches et violents - Légers et aériens  » un homme de 32 ans
  • «  doux, parfois glissants comme de la soie, parfois ralentis par leur texture visqueuse  » une femme de 37 ans 
  • «  1- fluide 2- dur 3- doux 4- aérien 5- colonne d'air  6- brulant  » une femme de 37 ans
  • «  Métallique et granuleux dans le cas des plus fulgurants. Sensation d'une tige de plante avec de l'eau circulant, texture aqueuse souple donc... Ripolinée pour d'autres, au sens de tout étincelant et propre comme une surface vernie.  » un homme de 41 ans


 7.    GOUTS

Les saveurs évoquées  sont les suivantes  :
•    Salé (9%)
•    Sucré (9%)
•    Acidulé (9%)
•    Fruité (4%)
•    Amer (2%)
•    Poivré (2%)
•    Épicé (2%)


Dans les exemples donnés ensuite, 13% étaient des desserts pâtissiers, 9% des fruits, 9% d'autres ingrédients, et 5% des alcools. Dans l'ordre : Piment (4%), Miel (3%), Chantilly (3%), Chocolat, chocolat fourré (3%), Fraises (3%), Goût de sang (2%), Caramel (1%), Banana split (1%), Jus de canne à sucre (1%), Meringue au cœur fondant (1%), Fruits rouge (1%), Cerises (1%), Groseille (1%), Agrume (1%), Mangue (1%), Jus de melon (1%), Gingembre (1%), Truffe (1%), Amande (1%), Eau de source (1%), Goût de terre (1%), Viande rouge crues (1%), Spiritueux (1%), alcool fort (1%), Vin tanin, tiède (1%), liqueur (1%)


Quelques exemples  :
  • «  un banana split avec 10 boules de glace un coulis chaud de chocolat et des vermicelles multicolores  » une femme de 20 ans
  • «  des gouts surprenants et multiples, comme un chocolat que l'on croquerait sans savoir ce qu'il contient.  » une femme de 24 ans
  • «   salé, chaud, doux... un gout de sang? (ça me semble un peu bizarre, mais c'est la première chose qui me vient à l'esprit...), ça pourrait être assimilé à du vin, mais un vin très tannin, tiède, surtout pas fruité...  » une femme de 29 ans
  • «  Sucrée salée, ce n'est pas une réponse, en termes de saveur, je dirais jus de canne à sucre, et aussi parfois, de melon, donc très sucré, mais avec un arrière-goût fort de fibres.  » un homme de 41 ans
  • «  Le gout d'un fruit mûr, sucré et juteux  » un homme de 51 ans


 8.COULEURS

Enfin les couleurs souvent qualifiées de vives et lumineuses  :
•    Rouge, bordeaux (37%)
•    Mauve, Violet, Pourpre, Rose (16%)
•    Orangé, ocre  (9%)
•    Bleu, outremer, bleu électrique, camaïeu translucide, bleu glacier (9%)
•    Blanc (6%)
•    Jaune blé, jaune électrique, jaune (5%)
•    Vert électronique, vert (2%)
•    Arc-en-ciel (1%)
•    Noir (1%)


Quelques exemples  :
  • «  Violet et bleu électrique, orange. Un peu comme quand on se frotte les yeux fermés et que l'on voit les couleurs d'un kaléidoscope.  » une femme de 24 ans
  • «   rouge blanc et rose se liant comme des liquides denses qui se mélangent doucement.  » un homme de 30 ans
  • «  rouge lors de la montée, blanche lors de l'explosion. La vision des couleurs est évidente pour moi  » un homme de 32 ans
  • «  Rouge sombre, orangés, jaune blé, mais avec une légère amertume jaune clair, aigre-doux qui persiste.  » une femme de 37 ans
  • «  Il y aurait des couleurs aussi, plutôt vert électronique écran des fois, bleu et rouge mêlé d'autres.  » un homme de 41 ans
  • «  colorés, mais lors d'un orgasme la couleur est uniforme, mais chaque orgasme peut être d'une couleur différente  » une femme de 53 ans


CONCLUSION

Si l'on fait la somme des caractéristiques les plus récurrentes, ce que l'on peut retenir est que dans sa violence liquide en vagues, l'orgasme le plus courant se résume à quelques secondes d'un gigantesque tsunami aigu de sucre rouge et bordeaux ;-)

4 commentaires:

  1. Je viens de découvrir votre travail, que je trouve tout simplement hallucinant, parce qu'à la fois improbable et évident ;-)
    Merci !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci, oui c'est un sujet aussi passionnant, évident que trop peu abordé :-)

      Supprimer
  2. Dans la rubrique type d'orgasme, vous précisez qu'il y a 3 % de sondées ayant des types d'orgasmes avec éjaculations et 2 % de sondées sans éjaculations. Je ne comprends pas bien à quoi cela correspond, car 3 % me semble très peu si vous parlez de ce que l'on appelle "femme fontaine" ou "éjaculation féminine", et encore pire que très peu, s'il s'agit d'orgasme sans éjaculation féminine ??

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour ce point en particulier, il s'agit du pourcentage de sondés (en l’occurrence des femmes sondées) ayant cité dans leurs commentaires avoir ce type d'orgasmes là. Ce n'est donc bien sur pas une moyenne générale ou exhaustive, qui serait incohérente comme vous le soulignez, mais la moyenne de ceux et celles qui en ont parlé uniquement.
      Je n'ai probablement pas été assez claire sur ce point, merci de votre commentaire, je vais rectifier de sorte à éviter la confusion.

      Supprimer